Faut-il manger de la viande pour être en bonne santé… ou l’éviter pour préserver l’environnement ?

Jadis aliment de fête réservé au dimanche, la viande est devenue omniprésente à partir de la seconde moitié du XXe siècle, au détriment des légumineuses et des céréales complètes. Aujourd’hui, sa consommation fait débat : est-elle indispensable pour notre santé, ou au contraire, faut-il réduire – voire arrêter – d’en manger pour préserver notre santé et celle de la planète ?
Cet article propose un tour d’horizon en trois parties :
- L’évolution de notre consommation et les différences entre protéines animales et végétales.
- Les impacts de la viande sur notre santé.
- Les bénéfices d’une alimentation plus végétale et les solutions pour trouver un équilibre durable
1. Protéines animales ou végétales : quelles différences ?
D’hier à aujourd’hui
Jusqu’au milieu du XXe siècle, les protéines de l’alimentation humaine provenaient essentiellement des légumineuses et des céréales. La viande restait rare, souvent réservée aux repas festifs. Mais après la Seconde Guerre mondiale, la production de viande s’est intensifiée et démocratisée, entraînant une consommation massive dans les pays européens.
Depuis les années 1990, la consommation de viandes rouges ralentit, mais les apports en protéines animales restent encore largement excédentaires, tandis que les fibres végétales demeurent insuffisantes.
Les protéines animales
Viande, poisson, œufs et produits laitiers contiennent les 9 acides aminés essentiels, ce qui en fait des protéines dites complètes. Elles sont particulièrement intéressantes pour la croissance, la récupération musculaire, la grossesse, la maladie ou le sport intensif. De plus, elles sont généralement bien assimilées par l’organisme.

Les protéines végétales

Légumineuses, céréales complètes, oléagineux et graines apportent eux aussi des acides aminés, mais souvent de manière incomplète. Toutefois, en combinant intelligemment différentes sources (riz + lentilles, semoule + pois chiches…), on obtient une protéine végétale équilibrée.
Une alimentation variée, riche en fibres, vitamines et minéraux, permet une bonne assimilation. Des méthodes comme le trempage, la cuisson lente, la fermentation ou la germination améliorent encore leur digestibilité.
Vous pouvez aussi consulter mon article complémentaire : "SIBO et Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) : symptômes, causes et solutions naturelles"
2. Viande et santé : bénéfices et risques
Les atouts des protéines animales
- Source complète et hautement assimilable de protéines.
- Rôle essentiel pour les besoins accrus (sport, grossesse, maladie).
- Richesse en certains micronutriments : fer héminique, vitamine B12, zinc, oméga-3 (notamment dans le poisson).
Les risques d’une consommation excessive
Une consommation trop importante de viande, en particulier de viande rouge et de charcuterie, est associée à un risque accru de :
- maladies cardiovasculaires,
- diabète de type 2,
- cancers (notamment colorectal).
La qualité joue également un rôle déterminant :
- Élevages intensifs : stress des animaux, alimentation industrielle déséquilibrée (oméga-6 en excès), chair moins riche en nutriments.
- Produits transformés : additifs, conservateurs, eau injectée, résidus d’antibiotiques.
À l’inverse, la viande issue d’élevages traditionnels (plein air, bio, fermiers) présente un meilleur profil nutritionnel et moins de risques sanitaires.
Tout comme le fait de faire appel à la micronutrition.
Un régime sans viande est-il dangereux ?
Non, à condition d’être bien construit. Il faut veiller à diversifier les sources végétales et à surveiller certains nutriments : vitamine B12, fer, zinc et oméga-3 à longue chaîne (pouvant nécessiter une complémentation).
3. Les bénéfices d’une alimentation plus végétale
Santé et prévention
Les protéines végétales présentent plusieurs avantages :
- Faibles en graisses saturées,
- Riches en fibres, vitamines et minéraux,
- Sources d’antioxydants et de phytonutriments protecteurs,
- Associées à une diminution du risque de maladies chroniques (cancers, diabète, hypertension).
Elles favorisent aussi une meilleure santé digestive, une satiété durable et une alimentation anti-inflammatoire.
Un choix écologique et durable
La production de protéines végétales émet nettement moins de gaz à effet de serre, consomme moins d’eau, nécessite moins de terres agricoles et participe moins à la déforestation.
Conclusion
Les protéines animales ne sont pas indispensables pour être en bonne santé. Il est tout à fait possible de couvrir ses besoins avec une alimentation végétale équilibrée et variée, éventuellement accompagnée de compléments ciblés.
Ce qui importe, c’est :
- privilégier la qualité plutôt que la quantité,
- réduire la viande industrielle et transformée,
- mettre davantage de végétaux au centre de nos assiettes.
N’oublions pas cependant, que l’être humain est un omnivore : notre physiologie nous permet de manger de tout. La clé réside dans la mesure : ni trop, ni trop peu, mais un équilibre raisonné, respectueux à la fois de notre santé, de l’environnement et du vivant. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à faire appel à un ou une diéteticienne.
En résumé : moins de viande, mais de meilleure qualité, plus de protéines végétales et une alimentation diversifiée. Un choix à la fois bénéfique pour notre santé et pour l’environnement.